La devanture d'une concession Renault (Crédit: / Adobe Stock)
Il n'y avait guère de mauvaise surprise à attendre de la publication trimestrielle de Renault : la firme au losange avait abaissé ses prévisions 2025 en juillet, après le départ de Luca de Meo chez Kering et juste avant la désignation de son successeur, François Provost. Cet abaissement d'objectif (une marge opérationnelle autour de 6,5% au lieu de plus de 7% et un free cash flow se situant entre 1 et 1,5 milliard contre plus de 2 milliards anticipés auparavant) avait été sanctionné par un plongeon de l'action de 18,5%. Le terrain était donc balisé même si l'atteinte de ces objectifs suppose un net redressement après un premier semestre décevant, avec une croissance du chiffre d'affaires de 2,5%, une marge opérationnelle de 6% et un flux de trésorerie disponible à peine positif à 47 «petits» millions d'euros.
Les chiffres communiqués le jeudi 23 octobre vont dans la bonne direction. Le chiffre d'affaires trimestriel a augmenté de 6,8%, à 11,4 milliards d'euros. L'évolution des immatriculations est encore plus favorable à + 9,8% avec de bonnes performances en Europe où elles ont augmenté de 10,9% sur les voitures particulières, soit 3,4 points de mieux que le marché, et aussi à l'international où elles ont grimpé de 14,9%.
Nouveaux modèles
A l'inverse les ventes de véhicules utilitaires légers, bien qu'en amélioration par rapport au premier semestre, se sont avérés encore en recul de 7,1%. La progression, moins forte du chiffre d'affaires du groupe que des immatriculations, vient de la réduction des stocks des concessionnaires indépendants (leurs ventes avaient déjà été comptabilisées en chiffre d'affaires au trimestre précédent) plus importante que l'année dernière.
Par ailleurs, la hausse des volumes vendus a, en partie, été compensée par un effet devise qui a coûté 1,7 point de croissance, une évolution des prix légèrement négative dans un contexte de pression concurrentielle en Europe et un effet mix-prix moins fort que l'an dernier qui devrait toutefois s'améliorer en fin d'année avec la montée en puissance de nouveaux modèles comme le Bigster de Dacia, déjà deuxième SUV du segment C le plus vendu aux particuliers en Europe au troisième trimestre, et les Renault 4 et 5 E-Tech. Autre point positif, le constructeur note «une croissance élevée à un chiffre en Europe» des prises de commandes au troisième trimestre.
Nous avions conseillé de vendre la valeur en juin à 38 € après l'annonce du départ de Luca de Meo, et de rester à l'écart à la suite du profit warning de juillet. Malgré ce troisième trimestre positif, et la présentation la semaine dernière de la nouvelle Twingo E-Tech, qui sera disponible au printemps prochain, il nous semble prématuré de revenir sur le titre compte tenu d'un contexte automobile toujours difficile.
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